Lydia Jardon

Igor Stravinsky

L’oiseau de feu
Le chant du rossignol

Transcriptions pour piano seul de Stravinsky

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Détails produit

Igor Stravinsky

1.L’oiseau de feu
2.Le chant du rossignol

Durée totale : 75 minutes.
Livret : Nicolas Southon
Piano: Shigeru Kawai
Maître technicien : Stéphane Boussuge
Réalisateur, Direction artistique : Jean-Marc Laisné
Enregistré à La Batterie – Guyancourt
les 5, 6, 8, 9 mars 2012

AR RE-SE 2012-1

La presse en parle

lemonde

Le Monde, 27 novembre 2012, Pierre Gervasoni
« Première de cordée dans l’ascension d’Himalaya du piano (Etudes de Scriabine, Sonates de Miaskowsky), Lydia Jardon s’est aussi hissée sur un toit du monde orchestral avec la transcription de La Mer de Debussy. Ses deux Stravinsky sont du même tonneau. L’intérêt se porte d’abord sur sa version de L’Oiseau de feu, un « mix » de celles du compositeur et de son fils, Soulima. Le résultat est tentaculaire. Et Lydia Jardon émerveille. Les tours de passe-passe de ses doigts lumineux comptent moins que le jeu enchanteur qui transforme une partition d’origine chorégraphique en support de conte imagé ou en accompagnement de film muet. Le Rossignol, en première mondiale, vole aussi très haut. »

 

revue

Larevueduspectacle.fr, Décembre 2012, Christine Ducq

« Vivre dans le feu ou les sept vies de la pianiste Lydia Jardon.

Entre la sortie de son dernier CD, « L’Oiseau de feu » de Igor Stravinski, et son récital le 11 décembre au Goethe Institut, la pianiste Lydia Jardon nous a fait la joie de nous rencontrer. Portrait d’une pianiste surdouée et d’une femme inoubliable. »
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est

« “C’est une filiation directe après Rachmaninov, Scriabine et Miaskovsky que j’ai enregistrés, mais, au départ, L’Oiseau, ce n’est pas mon choix. c’est une commande de Jean-Claude Casadesus pour Lille Piano(s) festival”. La pianiste Lydia Jardon a travaillé de longs mois pour parvenir à “sa” partition de la transcription pour piano de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky.
Un texte exigeant, mais, elle qui a “joué plusieurs fois l’Intégrale des Sonates de Scriabine”, se défend de vouloir pratiquer un “pianisme extravagant avec tendinite assurée” : “Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le rodéo pianistique ! Les gens doivent comprendre l’oeuvre, ce n’est pas un règlement de comptes!”.

UN LABEL ET DEUX FESTIVALS
Le disque vient de sortir. Il comprend en deuxième partie Le Chant du rossignol, autre transcription qui lui a demandé également un très gros investissement. La maison de disques mérite qu’on s’y arrête : c’est la pierre angulaire du grand jardin de Lydia Jardon. La musicienne d’origine catalane peut s’enorgueillir d’avoir créé en 2002 le “premier label féminin”, “Ar Ré-Sé” (“Celles-là” en breton). Une majorité d’interprètes-femmes ont enregistré des “répertoires peu empruntés” (catalogue sur www.arre-se.com). Comme elle aime accomplir “des choses un peu titanesques”, Lydia a créé en 2001 le festival “Musiciennes à Ouessant”. Ouessant, “l’île aux femmes”… dont elle est éperdument amoureuse. Autre défi : en mai dernier a eu lieu la première édition du festival “Musiciennes en Guadeloupe” dont le projet est d’“exhumer du patrimoine musical mondial des compositrices peu connues”. En mai 2013 un hommage sera rendu à la Mexicaine Consuelo Velasquez (à qui on doit le célébrissime “Besame mucho”). Un sacre de printemps en quelque sorte ! »
L’Est républicain, 13 décembre 2012, Frédéric Menu

tutti

Tutti Magazine, 29 décembre 2012, Philippe Banel

« Un Oiseau et un clavier de feu !
INTERVIEW DE LYDIA JARDON, PIANISTE.
Tenir une salle en haleine durant quarante minutes sans aucune interruption, tel est le pari gagné par la pianiste Lydia Jardon avec sa version de l’incroyable transcription de L’Oiseau de feu de Stravinsky au Goethe Institut le 11 décembre dernier. Il suffit, du reste, de voir une seule page de sa partition annotée pour se rendre compte de la difficulté de l’entreprise. Un disque vient de sortir qui témoigne de la formidable énergie et de la dimension artistique de cette interprète pas comme les autres. Mais Lydia Jardon ne saurait se limiter au concert et au disque. Pédagogue passionnée, elle est également responsable de label discographique et directrice artistique de deux festivals : Musiciennes à Ouessant et, depuis 2012, Musiciennes en Guadeloupe. Lorsque nous l’avons rencontrée, elle revenait le matin même de Guadeloupe. Malgré la fatigue du voyage, la passion était là, perceptible au détour des mots, pour nous parler de ses nombreuses implications musicales et de cet Oiseau de feu, initialement commandé en 2010 par Jean-Claude Casadessus pour le Lille piano(s) festival… »
[Suite…]

pianist

ENTRETIEN AVEC LYDIA JARDON
Directrice des festivals Musiciennes à Ouessant et en Guadeloupe, Lydia Jardon est aussi la fondatrice du label Ar Re-Se. Passionnée de transcriptions, elle vient de graver « L’Oiseau de feu» et « Le Chant du rossignol » de Stravinsky.
[Suite…]

maestro

Pianiste Magazine, Janvier 2013, Stéphane Friédérich

Ce qui séduit dans l’écoute de L’Oiseau de feu, c’est d’abord la parfaite compréhension de la polyphonie de l’orchestre et sa transposition au piano. L’instrument est par définition réducteur. Pourtant, il peut aussi, dans cette pièce, nous aider à approfondir la structure originale de l’oeuvre. Lydia Jardon appuie son interprétation sur des repères, parfois même des détails qui explicitent le message musical. Cette démarche minimaliste nécessite une connaissance intime de l’oeuvre orchestrale. Elle est une sorte de « commentaire composé » , comme pour un travail littéraire. Elle dépasse la valeur musicale des notes. Le résultat est plus que surprenant : il rend la pièce dans toute sa magnificence et complexité, sans les « trucs », les effets pianistiques, le cache-misère d’une pédale envahissante. Une telle approche demande un effort de concentration de la part de l’auditeur. Le Chant du Rossignol dans sa nudité syntaxique appartient davantage à l’expérimentation sonoriste, le piano annonçant le langage harmonique de Messiaen. Un travail de titan pour un résultat passionnant. »

edu

L’Éducation musicale, Février 2013, Jean-Pierre Robert

« En dehors des Trois mouvements de Petrouchka, et de quelques courtes pièces, Stravinsky a peu écrit pour le piano solo. Mais il a commis des transcriptions de pièces d’orchestre, dont celle de L’Oiseau de feu. En fait, l’œuvre a été couchée sur le papier, en 1910, d’abord dans une version pianistique, sans doute pour aider les danseurs dans leur travail de préparation. Son fils Soulima transcrira aussi pour l’instrument, en 1973, trois des mouvements du ballet. Lydia Jardon a puisé à ces deux sources, qu’elle a unies dans sa propre version, destinée à être exécutée en concert. Enhardie par l’intérêt suscité, elle l’a ensuite gravée. Le résultat est, au-delà du tour de force, proprement révélateur. « Une musique solaire et régénératrice », dit-elle. Certes. Et c’est un quasi orchestre que l’on entend, au fil de traits incandescents ou d’un lyrisme habité. Le recours au spectre le plus large possible du piano traduit, avec une rare justesse de ton, les divers climats de la pièce, la fluidité du discours, comme les changements brusques de séquences ou les transitions quasi fusionnelles. La polyphonie, si dense, de la version orchestrale est restituée, non pas en usant de la technique du re-recording, mais par les seules deux mains, moyennant un travail de compression du matériau et un usage extrêmement modulé de la pédale. Ce qui conduit à un nécessaire décalage, réduisant légèrement le timing de la pièce. Dans ce que l’interprète qualifie de « musique solaire et régénératrice », la magie envoûtante ne perd nullement ses droits. La « Danse infernale », dans la version de Soulima, préférée à celle d’Igor Stravinsky, est incandescente, avec un formidable travail de la main gauche (comme le montrait un concert donné récemment à l’Institut Goethe). Et les accord finaux de « l’Allégresse générale », de son judicieux balancement de volées de cloches, s’avère d’une force peu commune. Lydia Jardon a choisi d’ajouter Le Chant du rossignol, dans la transcription, là encore de Stravinsky, de la version pour orchestre. L’expérience est tout aussi fascinante, voire même plus étonnante encore, tant la maîtrise de la mécanique rythmique en perpétuel changement est asservie à une rigueur extrême du tempo. Là encore, la rutilance sonore n’est pas moindre qu’à l’orchestre. La poétique du thème mélancolique de l’oiseau prend une coloration troublante. Le « jeu du rossignol mécanique » livre une gymnastique ardue, et la péroraison, si bien chantante, est emplie de mystère. Voilà un quasi idéal complément ! On est subjugué par ce que Lydia Jardon appelle, avec humilité, « une virtuosité sereine », éminemment mise en lumière par l’instrument joué, un piano japonais Shigeru Kawai, clair dans le médium et dépourvu d’épaisseur dans le grave, loin du son clinquant du clavier de la firme de Hambourg. Un disque rare ! »

 

res

ResMusica, 29 mars 2013, Nicolas Mesnier-Nature

« Les oiseaus rares de Stravinsky par Lydia Jardon. »
Le fait est assez rare pour être noté : à défaut d’avoir produit des partitions essentielles et originales pour le piano, force est de reconnaître que les œuvres les plus remarquables de Igor Stravinsky pour le clavier sont ses propres arrangements des chefs-d’œuvre d’orchestration que sont Petrouchka, L’Oiseau de feu et le Sacre du printemps. On n’épiloguera pas longtemps sur le fait que ces versions n’ont rien de simples clones désorchestrés des versions originales. Elles ont un intérêt remarquable qui nous permet de nous plonger au cœur des structures, des harmonies et des rythmiques si particulières qui sont la marque de fabrique du grand russe.
Dans le cas particulier de l’Oiseau de feu ici enregistré, le livret d’accompagnement nous apprend que Lydia Jardon a choisi le fusionnement de deux transcriptions déjà existantes : celle, évidemment, de Stravinsky réalisé en 1910 à laquelle de très longs passages de la version pour trois pièces de son fils datée 1973, ont été incorporés. La « danse infernale » lui est ainsi essentiellement due. De son propre aveu, Lydia Jardon a de son propre chef réécrit ou complété certains passages d’après la partition d’orchestre. Mais que ce tripatouillage ne vous fasse pas peur : le résultat est tout à fait réussi au niveau du texte même, puisque l’on n’y perçoit que du feu !
En ce qui concerne l’interprétation elle-même, cette version pour piano seul d’une partition instrumentalement chargée dans sa version orchestrale occupe bien l’espace musical. Jamais nous n’avons eu l’impression d’un creux ou d’un vide créé par la réduction des moyens d’exécution physiques – les deux mains seules – et instrumentaux – un seul clavier. C’est dire si l’investissement de l’artiste qui avait déjà mûri son disque dans une série de concerts donnés précédemment est total. On discerne pourtant une cérébralisation constante qui a tendance à restreindre et peut-être à trop contrôler son jeu au niveau expressif. Mais la clarté de la lecture, l’utilisation subtilement maîtrisée des pédales (dont l’harmonique) assurent une mise en place impeccable des niveaux sonores.
Au bout du compte, l’interprétation réussie d’une telle partition, c’est réussir tout le paradoxe d’une musique luxuriante qui demande aux interprètes une rigueur absolue de mise en place, rigueur qui doit servir de base au développement d’une subjectivité sans cesse sous contrôle, sans quoi l’édifice s’écroule. Le complément du Chant du rossignol s’inscrit dans la même mouture artistique. Techniquement, on pourra entendre ici et là quelques bruits parasites difficilement identifiables (grincements de la pédale, cliquetis internes à l’instrument ?).
Un laisser aller d’intentions, une trop grande liberté auraient-elles ruiné cet Oiseau de feu ? Mieux vaut ne pas le savoir et profiter de cette intéressante réalisation à peine sérieuse. »

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